Mot de la directrice générale
L’année 2019-2020 aura été une année haute en couleurs, en défis et en remises en question. Bien sûr, on peut penser à la crise mondiale causée par la pandémie de la COVID-19, mais je pense qu’il serait dommage de focaliser sur cet aspect puisque la crise nous a frappés de plein fouet, à la mi-mars, soit deux semaines avant la fin de l’année financière. Nous pourrons très certainement en parler plus longuement dans le rapport de l’année 2020-2021 puisque cette fois-ci, la crise aura un impact sur l’année entière que nous débutons.
Nous avons tous continué à offrir un service essentiel aux aînés et personnes en perte d’autonomie, tant les membres que l’association et l’humain demeurent au cœur de nos préoccupations. Nous sommes confrontés à un défi de taille, avec le vieillissement de la population, la diminution du pouvoir d’achat des individus, un système de santé débordé et le besoin, je dirais même le droit, à tous de garder son autonomie en toute dignité. Les organismes communautaires sont des phares pour beaucoup de personnes, ils servent de guide aux plus démunis, de renfort pour la communauté.
C’est entre autres pourquoi l’APRL a décidé de travailler fort sur sa structure même. Maintenant reconnu comme organisme de bienfaisance, l’APRL est en mesure de développer plus de services et d’aides pour ses membres, les usagers ainsi que leurs proches aidants.
Les popotes roulantes offrent un service essentiel qui mérite d’être plus soutenu, encouragé et communiqué. Aussi, il est impossible de ne pas se projeter dans l’avenir et de ne pas réfléchir à la popote roulante de demain. Les populations changent, les besoins changent avec elles. Quels seront les moyens à mettre en place pour répondre aux personnes issues de communautés culturelles, comment les popotes roulantes pourront soutenir les proches aidants dans une approche de partage des tâches et surtout, comment être à l’avant-garde de la nouvelle génération, qui nous le savons, n’aura pas du tout les mêmes attentes envers les services d’aide à domicile.
Tout ceci nous démontre qu’il y aura toujours un travail colossal à déployer pour être réactif, proactif et surtout, que l’APRL doit redoubler ses efforts pour garder sa vision bien vivante.
Je termine ma troisième année en tant que directrice de l’APRL et je dois dire que j’ai eu la chance de côtoyer des bénévoles exceptionnels, des travailleurs dévoués, des partenaires et des collaborateurs tous aussi inspirants. Grâce à toutes ses personnes qui œuvrent pour la cause des aînés et personnes en perte d’autonomie, on arrive à croire que la bonté, l’altruisme et le don de soi sont encore d’actualité. C’est donc avec beaucoup de tristesse, mais aussi beaucoup de fierté que j’annonce mon départ du poste de directrice générale de l’APRL. Je pense avoir donné le meilleur de moi-même à l’APRL. Il est maintenant temps de laisser la place à de nouvelles idées et de nouvelles perspectives qui permettront à l’APRL et ses membres de continuer à se développer et à se fortifier.
Je veux particulièrement remercier le conseil d’administration qui aura su me soutenir, même dans les moments les plus difficiles. Tous ont donné beaucoup de leur temps, chacun dans leurs prérogatives respectives. Nous pouvons nous estimer chanceux d’avoir avec nous des expertises solides qui nous permettent d’avancer à pas sûrs.
Il est important de souligner la rigueur et la douceur avec laquelle notre adjointe administrative accompagne les personnes dans leur démarche pour obtenir le service de la popote roulante. Fatima Omary en est à sa deuxième année avec nous et son travail est apprécié de tous. Les chiffres parlent par eux-mêmes, la ligne directe est appréciée et démontre l’importance d’avoir un lieu central pour recueillir les demandes.
Un immense merci aux partenaires financiers, aux collaborateurs, aux personnes-ressources, aux généreux donateurs et aux amis de la cause. L’APRL a besoin de votre soutien, chaque contribution, de la plus petite à la plus grande, fait qu’il est possible d’avancer et de réaliser les objectifs que l’on se fixe tous ensemble.
Finalement, merci aux centaines de bénévoles, sans qui, le service ne pourrait pas exister. Chaque année, on se demande comment nous allons réussir à répondre à la demande, la peur de manquer de bénévoles nous taraude. Beaucoup des bénévoles sont âgés, les remplacer est souvent un véritable casse-tête. Malgré tout, chaque année, les membres réussissent à recruter de nouveaux bénévoles, la crise de la Covid-19 a été à cet effet spectaculaire. Alors que pratiquement 80 % des bénévoles se retrouvaient confinés, il y a eu des centaines de personnes qui sont arrivées en renfort. Cet élan nous prouve que le bénévolat est encore dans l’ADN de notre société, nous avons la responsabilité de le cultiver et d’en faire une fierté, un devoir collectif.
Je ne vous dis pas au revoir, je resterai parmi vous. Je serai encore présente et active pour l’APRL et ses membres, pour que tous puissent goûter aux plaisirs de bien s’alimenter.
Agnës Charland Sinotte
Directrice générale
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